"New Orleans is full of vacant storefronts and people who need things. These stickers are an easy tool to voice what you want, where you want it. Fill them out and put them on abandoned buildings and beyond."
Candy Chang, designer de la nouvelle Orléans, met à disposition des habitants des autocollants pour exprimer leurs envies, leur souhaits sur les mur de leur ville dévastée il y a 5 ans.
I wish this was a corner store
I wish this was not so scary looking
I wish this was home
Le photographe américain Stanley Greene, explique : « Comme par hasard, dans les quartiers blancs, les supermarchés ont été ouverts aux gens, par solidarité. Dans les quartiers noirs, on a mis des gardes pour les empêcher de rentrer ! (…) Le but n’est pas de faire revenir les gens, mais de faire de La Nouvelle-Orléans une ville blanche et lucrative. (…) Des investisseurs recherchent partout les propriétaires des maisons détruites. Qu’ils rachètent pour 10 000 dollars. Katrina est la plus grande opération de spoliation de tous les temps. » Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouragan_Katrina
Edit 24/12 : Ce best of est non exhaustif et subjectif... comme d’habitude !
Breaking Bad : No more half measure !
La série diffusée depuis janvier 2008 sur la chaine américaine AMC, chaine du câble considérée comme la nouvelle HBO, atteint des sommets pour sa 3e saison. "Écriture au couteau, atmosphère étouffante, de grands passages en roue libre qui ajoutent encore à l’atmosphère, des confrontations magnifiques... et toujours ce désespoir drôle (source)" à quoi j’ajouterai une photo ultra léchée... A mon goût la meilleure série des ces dernières années. Plus d’infos...
Pour ceux qui n’ont pas suivi : dans cet extrait, on retrouve Walter, le prof de chimie qui s’est mis à produire des méthamphétamines, et Mike, l’homme de main du big boss.
En 2010, il fallait aussi voir Treme sur HBO et son état des lieux de la Nouvelle-Orléans post Katrina au travers de musiciens, dj radio, historien de la ville ou Mardi Gras Indians. Comme d’habitude avec le duo David Simon/Eric Overmyer (The Wire/Sur écoute, The corner...) on retrouve, en toile de fond, un regard objectif et sans fard sur la société américaine. plus d’infos...
Suspicion, solitude, paranoïa, manipulation... Dans la veine des séries conspirationnistes, il y a de quoi faire mais à l’inverse des autres séries, dans Rubicon, il ne se passe rien. Une ambiance année 70 inspirée des Trois Jours du Condor de Sydney Pollack avec Robert Redford, peu d’action, un seul coup de feu, une paranoïa ambiante le tout noyé dans un océan d’incertitude. Cet objet unique en son genre n’aura pas convaincu le public et, tout comme pour Carnivàle il y a quelques années, il n’y aura donc pas de suite... dommage.
Mais 2010, c’était aussi Mad Men (saison 4) et son Don Drapper toujours en quête d’identité, Dexter (saison 5) dont beaucoup auraient préféré que tout s’arrête dans la salle de bain de la fin de la saison 4, True Blood (saison 3) d’Allan Ball, le créateur de Six Feet Under, qui devient de plus en plus illisible, Boardwalk Empire (saison 1), fresque historique sur le monde de la prohibition d’Atlantic City produite par Martin Scorese en personne, United States of Tatra (saison 2) et ses multiples personnalités qui n’atteint pas le niveau de la 1ère saison (plus d’infos)...
"On connaît Banksy, le graffeur anglais célèbre pour être parvenu à accrcocher des tableaux parodiques à la Tate Gallery, pour ses oeuvres qui mêlent l’humour sarcastique aux symboles contemporains dans un effet percutant et intelligent, ou pour leur aspect toujours politique qui appelle à la défense de l’environnement, à la liberté individuelle, et dans l’ensemble à la joyeuse anarchie. On le connaît, et en même temps on ne le connaît pas : il fait partie de ces (très) rares artistes cultivant l’anonymat et ayant (en plus) réussi à le conserver." Source
Faites le mur !, Réalisé par Banksy Sortie au cinéma le 15 décembre 2010
Dans un monde où nous sommes bombardés de messages publicitaires qui envahissent l’espace public, les oeuvres de Banksy offrent un regard différent - un regard à la fois drôle et incisif, sans être dogmatique pour autant. Banksy a fini par convaincre l’Anglais moyen que les véritables vandales de notre société sont ceux qui construisent des immeubles plus hideux les uns que les autres et non ceux qui dessinent sur leurs murs.
Un bon doc comme sait si bien les faire la chaine de service public Arte à voir sur le service de rattrapage (VOD) Arte +7 .
Département emblématique des banlieues françaises, la Seine-Saint-Denis, étiquetée du médiatique label 9-3, incarne depuis le début des années 1960 le cliché d’une jeunesse en colère, stigmatisée comme graine de "voyous" ou plus récemment de "racailles". Une image à laquelle le réalisateur Jean-Pierre Thorn a décidé de tordre le cou en redonnant toute sa valeur à un demi-siècle de contre-culture musicale, et aux voix souvent réprimées d’un territoire en perte d’identité, mais jamais en mal de vitalité...
La bande annonce
Et le doc en entier ci-dessous (visible uniquement quelques jours).
Edit 3.12.2010 : La vidéo n’est plus disponible sur Arte +7.
3 ans après son long métrage This Is England, Shane Meadows pousse le récit plus loin en réalisant, avec Jack Thorne (qui a plusieurs épisodes de Skins à son actif), une mini-série de 4 épisodes diffusée en septembre sur BBC Channel 4.
L’action se déroule en 86, 3 ans après le fin du film, en plein Thatchérisme, un an après la grèves des mineurs et en pleine coupe du monde au Mexique où l’Angleterre va se faire éliminer par l’Argentine.
C’est l’Angleterre prolétaire, celle qui s’est pris Margaret Thatcher et son libéralisme dévastateur de plein fouet, celles dans anciens skins apolitiques qui se sont fait récupérer par les nationalistes, celle de Sheffield au nord, celle des grandes désillusions des années 80...
This Is England ’86 est donc une suite qui a su conserver l’âme du film, tout en explorant de nouvelles thématiques et en utilisant d’autres personnages. Cela dit, bien que le mélange humour/drame fonctionne toujours, la noirceur du récit devient par moment difficilement gérable. Cette mini-série est d’une qualité incontestable, mais s’adresse à un public averti. Ce n’est pas un défaut, mais c’est un élément important à ne pas négliger quand on se lance dans la découverte de cette œuvre. (Source)