Move your ass à base de Gonjasufi, Busdriver, The Slew (Kid Koala + Dynomite D), Tobaco ft. Beck, The Heavy et Holy Fuck...
Wazparty #11 - Move your ass Vol. 3 - face a
Hexstatic - Intro Rewind (Rewind, 2000) Gonjasufi - Kowboyz And Indians (A Sufi And A Killer, 2010) Busdriver - Casting Agents and Cowgirls (RoadKillOvercoat, 2007) The Slew (Kid Koala + Dynomite D) - It’s All Over (100%, 2009) Gonjasufi - DedNd (A Sufi And A Killer, 2010) Tobacco - Fresh Hex (Feat. Beck) (Maniac Meat, 2010)
Wazparty #11 - Move your ass Vol. 3 - face b
The Heavy - Intro / Oh ! Not You Again !! (The House That Dirt Built, 2009) The Slew - Robbing Banks (Doin’ Time) (100%, 2009) Holy Fuck - Red Lights (Holy Fuck, 2010) Tobacco - Constellation Dirtbike Head (Maniac Meat, 2010)
Alors que Faites le mur, le film du graffeur/pochoiriste anglais Banksy sur l’art urbain (street art) est sorti aujourd’hui, on retrouve la bande annonce de Women are heroes, le film du photographe français JR.
Celui qui photographiait les jeunes de Clichy en 2004 (un an avant les émeutes) pour les coller dans les quartiers huppés de la capitale s’est fait connaitre en 2007 en collant des portraits de juifs et de palestiniens, hilares, de chaque côté du mur.
Pour Women are heroes, l’autoproclamé artiviste photographie des femmes anonymes de par le monde et colle les portraits grand format sur les murs de leur ville pour confronter la société à travers l’image de la femme.
Si le principe est immuable - des portraits grand format -, JR fait parfois assaut d’inventivité. Au Kenya, il a imprimé sur des bâches, pour que ses images servent aussi de toits imperméables dans les bidonvilles. En Inde, il a collé des affiches apparemment blanches. En fait, une partie était autocollante : ce sont les pigments lancés lors de la Fête des couleurs qui ont peu à peu fait apparaître les visages. Source
"On connaît Banksy, le graffeur anglais célèbre pour être parvenu à accrcocher des tableaux parodiques à la Tate Gallery, pour ses oeuvres qui mêlent l’humour sarcastique aux symboles contemporains dans un effet percutant et intelligent, ou pour leur aspect toujours politique qui appelle à la défense de l’environnement, à la liberté individuelle, et dans l’ensemble à la joyeuse anarchie. On le connaît, et en même temps on ne le connaît pas : il fait partie de ces (très) rares artistes cultivant l’anonymat et ayant (en plus) réussi à le conserver." Source
Faites le mur !, Réalisé par Banksy Sortie au cinéma le 15 décembre 2010
Dans un monde où nous sommes bombardés de messages publicitaires qui envahissent l’espace public, les oeuvres de Banksy offrent un regard différent - un regard à la fois drôle et incisif, sans être dogmatique pour autant. Banksy a fini par convaincre l’Anglais moyen que les véritables vandales de notre société sont ceux qui construisent des immeubles plus hideux les uns que les autres et non ceux qui dessinent sur leurs murs.
Robert Frank, né en Suisse en 1924, a émigré aux États-Unis en 1947. Après un début de succès auprès des magazines de mode à New York, il prend la tangente et multiplie les voyages : Paris, Pérou, Londres, Pays de Galles… En 1955, il bénéficie d’une bourse de la Guggenheim foundation qui lui permet de partir, pendant deux ans, sur la route à travers les États-unis. Les images ramenées de ce périple formeront le corpus des Américains.
La première édition paraît en 1958, à Paris, chez Robert Delpire. L’éditeur concevait alors ce titre comme un élément d’une collection destinée à présenter divers pays au public français. Les photos de Frank étaient accompagnées sur les pages de gauche de textes consacrés à la politique et à la société américaine. L’édition américaine, logiquement intitulée The Americans, est publiée en 1959 par Grove Press. La sélection de photos est identique mais les textes français sont supprimés et remplacés par de courtes légendes indiquant les lieux de prise de vues. Une introduction est rédigée par Jack Kerouac, un ami de Robert Frank. Cette “caution” transforme dès lors la perception de l’ouvrage : de documentaire social, The Americans devient l’équivalent photographique des poèmes de la Beat Generation ou d’un solo de be-bop. Cette vision de Robert Frank comme un auteur Beat sera renforcée par son premier film Pull my Daisy (1959) basé sur un texte de Kerouac et dans lequel jouent Allen Ginsberg, Gregory Corso, ou Peter Orlovsky.
Si Les Américains est considéré aujourd’hui encore comme l’un des plus importants livres de photo, c’est qu’il a bouleversé la conception que l’on se faisait de ce type d’ouvrage et a ouvert la voie à de nombreux photographes (en gros toute la street photography américaine). Au moment de sa parution, la modernité photographique est incarnée d’une part par Henri Cartier-Bresson dont Images à la sauvette est paru en 1952. Le Français y met en équation sa notion d’”instant décisif”, à savoir le moment où tous les éléments du cadrage s’organisent dans une géométrie rigoureuse pour produire l’image parfaite. L’instant décisif est donc un formalisme où chaque image existe dans sa parfaite autonomie. L’autre pôle de modernité est représenté par Walker Evans. American Photographs (1938) est le pilier d’une approche documentaire frontale mais auto-réflexive : tout autant qu’un regard sur le rêve américain des gens de peu, ce livre est une réflexion sur ce que peut la photographie.
Si Robert Frank doit sans doute plus à Evans qu’à Cartier-Bresson, il s’affranchit de leur double tutelle. Il photographie des temps faibles : peu d’action dans ses images. Si la volonté documentaire ne peut être niée, Frank use du décadrage, de photos volées signant la subjectivité de l’auteur. La cohérence des Américains réside dans son editing qui relie les photos entre elles dans un montage quasi cinématographique. Le drapeau américain revient comme un leitmotiv tout comme cinq ou six autres thèmes : des voitures, des croix, des cimetières… Dans une sorte de fondu-enchaîné ces motifs se retrouvent et se métamorphosent d’une image à l’autre créant une forme proche de ce que Pasolini nommera “le cinéma de poésie” c’est à dire, une forme où la caméra, le style et les effets ne se laissent jamais oublier pour que puissent se lire les obsessions de l’auteur.
Un bon doc comme sait si bien les faire la chaine de service public Arte à voir sur le service de rattrapage (VOD) Arte +7 .
Département emblématique des banlieues françaises, la Seine-Saint-Denis, étiquetée du médiatique label 9-3, incarne depuis le début des années 1960 le cliché d’une jeunesse en colère, stigmatisée comme graine de "voyous" ou plus récemment de "racailles". Une image à laquelle le réalisateur Jean-Pierre Thorn a décidé de tordre le cou en redonnant toute sa valeur à un demi-siècle de contre-culture musicale, et aux voix souvent réprimées d’un territoire en perte d’identité, mais jamais en mal de vitalité...
La bande annonce
Et le doc en entier ci-dessous (visible uniquement quelques jours).
Edit 3.12.2010 : La vidéo n’est plus disponible sur Arte +7.
3 ans après son long métrage This Is England, Shane Meadows pousse le récit plus loin en réalisant, avec Jack Thorne (qui a plusieurs épisodes de Skins à son actif), une mini-série de 4 épisodes diffusée en septembre sur BBC Channel 4.
L’action se déroule en 86, 3 ans après le fin du film, en plein Thatchérisme, un an après la grèves des mineurs et en pleine coupe du monde au Mexique où l’Angleterre va se faire éliminer par l’Argentine.
C’est l’Angleterre prolétaire, celle qui s’est pris Margaret Thatcher et son libéralisme dévastateur de plein fouet, celles dans anciens skins apolitiques qui se sont fait récupérer par les nationalistes, celle de Sheffield au nord, celle des grandes désillusions des années 80...
This Is England ’86 est donc une suite qui a su conserver l’âme du film, tout en explorant de nouvelles thématiques et en utilisant d’autres personnages. Cela dit, bien que le mélange humour/drame fonctionne toujours, la noirceur du récit devient par moment difficilement gérable. Cette mini-série est d’une qualité incontestable, mais s’adresse à un public averti. Ce n’est pas un défaut, mais c’est un élément important à ne pas négliger quand on se lance dans la découverte de cette œuvre. (Source)