2 ans après la fermeture du mythique Kopikol, Mikropikol (blog créé par la suite "en attendant mieux") s’ouvre aux contributions et renoue avec la légende.
Le véritable défi brestois : tirer le portrait de tous les bars de la ville, du rade le plus minable de Recouvrance à l’établissement le plus chic du triangle d’or. Pourvu qu’on y serve de l’alcool... et qu’on ne fasse pas naufrage en route. Santé ! http://www.collectifinformel.net
Pour étendre son empire jusqu’au soleil levant, la firme américaine Google avait accepté en 2006, conformément aux demandes souveraines du Pouvoir Central, de filtrer les résultats de sa version chinoise. En ligne de mire bien sûr, les questions politiques et l’accès aux informations dissidentes.
Reste que toute la question est là, évidente : peut-on fermer les yeux sur les droits de l’homme pour accéder à un marché de 1.3 milliards de personnes, soit environ les 2/5e de la population mondiale ?
A lire également, une analyse du pertinent Francis Pisani sur son blog Transnet.
netwazoo.info | Musiques, photos & + La nouvelle version de mon blog, des nouvelles photos... http://www.netwazoo.info
brest365.net | Brest 365 jours par an Plusieurs projets autours de la photo et de Brest : Affichage Libre ! - PhotoBlog (Expressions publiques sur les murs de la ville), Les Grands Ducs (Inventaire éthylique et brestois)... http://www.brest365.net
La loi Création et Internet, voulue par le gouvernement et les majors de la musique et du cinéma a été rejetée, à la surprise générale, en première lecture. Cette loi visant à lutter contre le téléchargement illégale en mettant en place une Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur Internet, l’HADOPI, ne fait pas l’unanimité loin s’en faut !
Europe : Le retour en force de l’amendement anti-riposte graduée (ecrans.fr, 22 avril 09)
"(...) Les eurodéputés ont massivement voté (à 88%) en première lecture un amendement (...) qui stipulait qu’« aucune restriction aux droits et libertés fondamentales des utilisateurs finaux ne doit être prise sans décision préalable de l’autorité judiciaire ». Ce texte devant être transposé au niveau national, il envoyait le système français de riposte graduée et l’Hadopi, simple autorité administrative, aux oubliettes." L’article complet...
Les députés socialistes responsables du rejet de la loi Création et Internet le 9 avril à l’Assemblée nationale s’expliquent et assument ce geste politique. (ecrans.fr, 27 avril 06)
"Cette démarche est le contraire d’un « coup » ou d’une concession démagogique aux internautes. Tout simplement, nous ne voulons pas cautionner un système qui oppose les auteurs et leur public, alors même que le projet de loi n’offre pas un euro de plus à la création." L’article complet..
L’HADOPI, autorité administrative pouvant forcer un fournisseur d’accès à internet à couper les connexions internet de ses clients sans passer par une décision de justice, observera, grâce à des sociétés assermentées, les échanges de fichiers soumis au droit d’auteur via internet (réseaux peer 2 peer).
Contrairement a la pensée unique distillé par les pro-HADOPI, il existe d’autres pistes de réflexion
La licence globale soutenu notamment par la commission Attali qui prévoit que chaque internaute paye une redevance servant a financer la création. (ecrans.fr, 28 mars 09)
"(L’HADOPI) est stupide, c’est inapplicable, c’est liberticide, et c’est une alliance tout à fait absurde de quelques entreprises, quelques artistes et quelques politiques" L’article complet...
Le Mécénat global défendu par Richard Stallman, le père des logiciels libres, où l’internaute choisit qui il veut financer par l’intermédiaire de son fournisseur d’accès à internet. (zdnet.fr, 28 mars 09)
"Avec le mécénat global, on ne parle pas de rémunération en fonction de la consommation. C’est plus un schéma d’appréciation du coté immatériel des œuvres qui s’inscrit dans une logique post-consumériste. Le mécénat global n’est pas lié à la consommation." L’article complet...
En fait, c’est avant tout un enjeu politique...
Création et Internet : l’Elysée ne tolérera pas un nouveau revers (lemonde.fr, 28 avril 09))
"On va droit vers un fiasco mais on nous oblige à y aller", déplore un député pourtant catalogué "sarkozyste bon teint"" L’article complet...
L’Hadopi n’est qu’un cheval de Troie ! Demain, Big Brother sera là (agoravox.fr, 28 avril 09)
"Le spyware que les internautes devront installer sur leur PC pour s’exonérer des foudres de l’HADOPI est un pied dans la porte (et dans l’ordinateur) que place le gouvernement en direction d’une surveillance automatisée des données personnelles de tous ses citoyens." L’article complet...
Au fond, c’est quoi Facebook ? Un moyen de renouer le contact avec des gens que l’on a perdu de vue depuis 10 ans, avant de se rappeler soudainement pourquoi ? Un fil d’information continu sur l’activité des amis de vos amis que vous ne connaissez même pas ? Un moyen d’affirmer son appartenance au groupe « Faire caca chez les autres, c’est pas mon truc » ou « Contre les gens qui bloquent le passage dans les escalators » ? D’accord, je caricature. Mais j’ai l’impression que la plupart des crises du réseau social s’expliquent par le fait que Facebook est à l’extrême limite entre un service convivial et novateur (ce qu’il est indéniablement : c’est un moyen très pratique de rester en contact avec ses proches) et une invasion totale de la vie privée. Les utilisateurs du réseau sont prêts à dévoiler d’eux-mêmes un certain nombre d’informations personnelles, mais il suffit qu’une condition d’utilisation franchisse la limite pour que cela suscite un tollé.
Nouvelle tendance sur le web, les audioBlogs ou MP3Blogs : des fondus de musiques partagent leurs discothèques par blogs interposés. Téléchargement direct, podcasts ou hébergement via Rapidshare/Megaupload... Collectionneurs, découvreurs ou explorateurs... Une mine.
Said the Gramophone, the place to be ! Tout le petit milieu de la musique consulte ce blog qui, par exemple, parlait de Beirut un mois à peine après la sortie de Gulag orkestar. http://www.saidthegramophone.com
LA tuerie française ! Paris Djs Podcasts... Chaque semaine un mix thématique a télécharger : A selection of solid old school Panamean Music, African Mashed Potato Popcorn, 21st Century Afro, Cajun Funk, A History Of Double Bass In Music... Alléchant, non ? http://www.parisdjs.com
L’excellent Chocoreve pour dégoter de sombres enregistrement rock seventies en Asie, faire le tour des états psyché d’Amérique, recupérer l’intégrale des Ethiopiques, l’anthologie du label anglais Decca... http://chocoreve.blogspot.com
Quality Boots, le dénicheur de bootlegs rock : Neil Young, Jimi Hendrix, The Who, Led Zep, Pink Floyd... Une seule question reste en suspend : d’où peuvent bien sortir tous ces enregistrements ? http://qualityboots.blogspot.com
PS : pour les hébergements via Rapidshare/Megaupload (Chocoreve et Quality Boots par exemple), la démarche n’est pas très intuitive (voire même chiante !). Il faut suivre le lien indiqué sur le blog puis choisir le téléchargement gratuit (ne rien installer ni payer) et attendre (il y a parfois même un code à rentrer).
Mais une fois la technique assimilée, ça vaut vraiment le coup !
« (…), la voix du télécran continuait à débiter des renseignements sur la fonte et sur le dépassement des prévisions pour le neuvième plan triennal. Le télécran recevait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la Police de la Pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir. On pouvait même imaginer qu’elle surveillait tout le monde, constamment. Mais de toute façon, elle pouvait mettre une prise sur votre ligne chaque fois qu’elle le désirait. On devait vivre, on vivait, car l’habitude devient instinct, en admettant que tout son émis était entendu et que, sauf dans l’obscurité, tout mouvement était perçu. » George Orwell, 1984, roman paru en 1949.
Internet pourrait-il devenir le « télécran » de Georges Orwell ? Il y a quelques années, j’aurais éclaté de rire. Aujourd’hui, je suis inquiet. Le projet de loi Hadopi (pour Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des Droits sur Internet) ouvre une immense brèche dans la protection de la vie privée, et si elle était adoptée légaliserait le filtrage de nos communications sur Internet pour juger de notre bon ou mauvais comportement vis-à-vis des oeuvres protégées par le droit d’auteur.
Autant il est absolument nécessaire de trouver des solutions pour compenser l’importante fragilisation des industries culturelles depuis l’avènement de la copie massive via Internet, autant il est vraiment dangereux de porter atteinte à la vie privée et légaliser une surveillance généralisée dont les abus sont facilement imaginables. D’ailleurs, lorsque j’entends les termes de « riposte graduée », ça me fait froid dans le dos… Sommes-nous en guerre ?
Le choix des mots n’est jamais innocent et dénote fortement de l’état d’esprit général de ce projet de loi.
Lorsque la radio et la bonne vieille cassette avaient porté atteinte aux droits d’auteur en permettant la copie illimitée de la musique, le législateur avait trouvé des solutions justes qui avaient généré de nouvelles ressources économiques pour le créateur. La mise en place d’une redevance collectée directement auprès des opérateurs de télécommunications pourrait financer la création artistique, comme c’est déjà le cas concernant la taxe pour copie privée sur les cassettes et disques durs ou la taxe sur les billets d’entrée au cinéma qui finance la création cinématographique française.
Les conséquences de la loi Hadopi pour la protection de la vie privée pourraient être désastreuses. D’ailleurs, la CNIL, l’Arcep, le Conseil d’Etat et la Commission Européenne ont sévèrement critiqué ce projet de loi qui sera proposé au Sénat en juillet. Ce serait vraiment un comble qu’au nom des artistes et de la création, une loi fondée sur l’écoute et la délation puisse voir le jour.
Les 2 arguments fondamentaux pour moi dans cet article sont le fait que ces outils font "perdre à une génération entière le réflex de protéger sa vie privée et ses données personnelles" ( [1]) et que personne ne sait si nos données personnelles ne pourront pas être consultées "par d’autres personnes que celles auxquelles on a cru en limiter l’accès" ( [2]).
Il ne faut pas oublier que le seul et unique but de ces sociétés (car ce sont bien des sociétés de droit privé et non des services publics) est de faire du profit et que leur modèle économique est celui de la publicité. Donc, mieux elle nous connaissent, plus elles peuvent cibler précisément la pub et donc la vendre plus chère... CQFD.
A l’heure où Facebook annonce son arsenal de ciblage publicitaire Facebook Ads, Vincent Dufief, avocat au Barreau de Paris spécialisé en droit pénal des nouvelles technologies et en droit de la vie privée, pose un œil critique sur les risques de ces sites de réseau social pour les droits des personnes.
Les sites de socialisation, Facebook en tête, connaissent aujourd’hui un succès extraordinaire, surtout auprès des jeunes entre 14 et 35 ans. Si les raisons de cet engouement sont nombreuses, les risques existent aussi, non seulement aujourd’hui mais aussi pour demain...
Si Internet a toujours menacé la vie privée des personnes, le développement des sites de socialisation donne une nouvelle dimension à ce risque, en encourageant les utilisateurs à sacrifier eux-mêmes leur propre vie privée. En effet, le principe de ces sites de socialisation est d’inciter leurs utilisateurs à révéler le maximum d’éléments de leur intimité, de préférence au plus grand nombre de personnes. Sur ces sites, il est effectivement nécessaire de dévoiler un peu de sa vie privée si l’on veut accéder à celle des autres et le système fait qu’il est aussi très délicat de refuser les sollicitations...
Même si aucune loi n’interdit de divulguer sa propre vie privée, il n’en demeure pas moins qu’une telle révélation est forcément risquée dans la mesure où nul n’en connaît réellement les limites, ni dans l’espace ni dans le temps. Qui sait en effet si cette information ne pourra pas être consultée par d’autres personnes que celles auxquelles on a cru en limiter l’accès et rester accessible sur Internet pour une durée illimitée ? Plus grave : cette divulgation volontaire ouvre nécessairement la porte à nombre de comportements malveillants de la part de tiers, qu’ils soient négligents ou malintentionnés.
Tout d’abord, il est malheureusement certain qu’offrir à une personne la possibilité de communiquer à l’ensemble de son entourage (familial, personnel, professionnel…) des photographies et des informations sur un tiers, crée un canal idéal pour relayer des atteintes à la vie privée et au droit à l’image, voire des diffamations. Tel est notamment le cas de la fonctionnalité qui permet de publier des photographies de ses amis sur sa fiche : cette publication peut manifestement constituer une atteinte au droit à l’image si la personne représentée n’a pas donné son accord. Surtout, la possibilité pour un utilisateur inscrit de diffuser la photographie d’une personne non-inscrite sur le site prive celle-ci de prendre connaissance de cette publication, pourtant publique, et d’en restreindre le cas échéant la diffusion.
Par ailleurs, ces sites de socialisation sont un espace idéal pour des usurpations d’identité, commises à des fins d’escroqueries, de renseignement sur autrui ou encore tout simplement pour nuire à quelqu’un en se faisant passer pour lui et en le présentant de façon peu aimable... Au delà de ces risques immédiats, la divulgation de la vie privée de millions de personnes — notamment d’enfants et d’adolescents — présente indéniablement un danger à long terme. Le risque le plus sérieux est probablement la mise en place, à l’insu de tous ou presque, d’un véritable fichier de la population, dont nul n’est aujourd’hui capable de prévoir les utilisations futures et les risques évidents de détournement, quels qu’ils soient.
Le développement de ces sites conduit aussi à évoquer un danger aussi préoccupant, dont les conséquences ne pourraient apparaître que plus tard, qui est de faire perdre à une génération entière le réflexe de protéger sa vie privée et ses données personnelles. En effet, les plus jeunes utilisateurs trouvent totalement naturel de restreindre volontairement la sphère de leur intimité en communiquant, souvent pour s’amuser, des informations éminemment personnelles.
C’est ainsi que des millions d’utilisateurs diffusent volontairement sur Internet leurs opinions politiques, la liste de tout leur entourage ou encore leurs croyances religieuses. Une telle évolution des mentalités semble une réelle menace pour la sauvegarde d’une liberté fondamentale : le droit à la vie privée. Face à ce phénomène, il semble avant tout nécessaire de sensibiliser les jeunes utilisateurs à l’importance de la protection de leur vie privée, au moyen d’actions pédagogiques tant dans les établissements d’enseignement que sur internet.
A côté de cette approche pédagogique, la réponse juridique ne doit pas non plus être négligée ; or, force est de constater qu’à l’heure actuelle le droit n’apparaît pas du tout adapté aux risques particuliers que présentent ces sites. Il est clair que le plus grand nombre n’offre pas de garanties suffisantes aux utilisateurs ; il est notamment inquiétant de constater que la plupart d’entre eux s’ouvrent aux annonceurs et dégagent leur responsabilité quant à l’utilisation qui peut être faite des informations échangées...
De surcroît, la complexité et l’absence fréquente de traduction française des conditions d’utilisation et des rubriques « privacy » ne permettent pas aux utilisateurs – surtout aux plus jeunes - de mesurer les conséquences de l’utilisation et de la communication de données personnelles sur ces sites. On peut aussi légitimement s’interroger sur la déclaration des fichiers constitués à partir de ces sites, comprenant nombre de données sensibles, et sur l’étendue du contrôle des autorités compétentes.
Enfin, concernant les éventuels dommages qui peuvent être provoqués aux personnes par ces sites, les actions judiciaires individuelles apparaissent à l’heure actuelle pour le moins inadaptées et compliquées à mettre en œuvre. Déjà, de par l’incertitude du statut juridique des sites communautaires, entre éditeur et hébergeur, il est délicat de savoir quel régime leur appliquer et quelle procédure intenter en cas de contentieux. De plus, il est évident que les procédures judiciaires classiques en matière de vie privée et de droit à l’image sont, de par leur lourdeur, leur coût et leur complexité, plutôt destinées aux célébrités qu’aux victimes anonymes de ces sites internet, surtout s’il s’agit d’enfants ou d’adolescents. Prenons par exemple le cas d’un enfant de quatorze ans dont des photographies humiliantes sont publiés sur Facebook par ses camarades de classe : ira-t-il vraiment intenter une procédure de référé devant le Tribunal de Grande Instance pour obtenir le retrait de ces images ?
Dans la mesure où les victimes de telles atteintes sur ces sites risquent d’être de plus en plus nombreuses et que les conséquences pour elles peuvent être réellement graves, il semblerait nécessaire de leur proposer des procédures simples et rapides, adaptées à leur situation ; il pourrait notamment s’agir de procédures simplifiées, privilégiant le retrait rapide des contenus plutôt que la dimension punitive ou réparatrice.
En attendant, les victimes ne souhaitant pas aller en justice peuvent toujours recourir aux dispositifs « report d’abus » proposés sur ces sites, ou procéder à des notifications officielles si les conditions sont réunies. En tout état de cause, il est fondamental qu’elles conservent une preuve des atteintes constatées, pour se garder ouverte la voie d’une éventuelle action judiciaire, qui demeure toujours préférable.