Après le top 3 Cinéma pour 2008, le top 5 Musique. On commence par le prix du public, car cet album n’est pas sorti en 2008. Ce n’est pas non plus une nouveauté dans le sens où c’est un live enregistré en 71, mais, il est tellement bon que ça vallait bien le coup de créer une catégorie rien que pour lui !
# Prix du public : Neil Young - Live at the Massey Hall 1971
Depuis près de 20 ans, Neil Young a pour projet de sortir une sorte d’anthologie vidéo, audio et photo tout droit sortie de ses archives personnelles. En 2009, devrait donc paraitre une collection de 10 DVD permettant de naviguer dans tout ce matériel. Mais avant ça, il nous gratifie de 4 live inédits don ce superbe concert enregistré en 1971 chez lui, au Massey Hall de Toronto.
AlbumNina Simone - Four women : the Phillips recordings (2003, Verve)
Ce mois-ci, c’est un peu particulier : c’est non pas un album, mais un coffret regroupant les enregistrements de Nina Simone pour le label Phillips entre 64 et 66 qui est à l’honneur. Ce sont donc 7 albums regroupés dans un coffret 4 cds d’excellente facture, le tout accompagné de notes (biographie en anglais) et de photos (parfois rares). Une parfaite porte d’entrée dans l’univers de la Diva de la soul, du jazz, du folk/blues et des Civil Rights.
You’re Lazy ! L’intro de Lazy est à la musique ce que la descente des rues de San Fransisco par Steve McQueen et sa Ford Mustang Fastback dans Bullit est à la course poursuite dans le cinéma : un monument. Près de 3 minutes d’orgue Hammond solo par un Ritchie Blackmore inspiré au plus haut point. Paru originalement sur l’album Machine Heads (Smoke on the water, Highway child...) en 1972 le titre est repris la même année lors de 3 concerts au Japon considérés comme l’un des meilleurs live de tous les temps, rien que ça !
Tout le monde connait Loser, 1er single atypique de Mellow Gold sorti en 1994 (tout comme 3 autres albums sur 3 labels indépendants différents) qui a propulsé l’éternel adolescent et sa gueule d’ange à la vue du monde entier. Par contre, on connait moins le reste cet album Lo-Fi, fait de collages, de bidouilles, d’humour et de désinvolture.
Beck, artiste inclassable tant ses influences sont larges (folk, white-boy rap, delta Blues, metal, musiques électroniques...), apparait alors comme symbole postmoderne et initie le style "pop-junk culture collage" qui colle parfaitement à cette époque où les musiciens assument le fait qu’avec de la créativité on peut faire un chef d’oeuvre sans avoir fait le conservatoire.
C’est à cette même époque que l’on doit l’éclosion des musiques électroniques home made (Portishead, Death In Vegas, Air, Daft Punk, Etienne de Crécy...).
TitreIbrahim Electric Meets Ray Anderson - Funkorific (2008 Again !, Stunt Records)
Quand le trio électrique le plus en vue de la nouvelle scène jazz danoise retrouve celui qui a été élu 5 fois de rang meilleur tromboniste, ça donne un album de virtuoses où s’entremêlent jazz, funk, blues, rock, expérimentations, Afrique...
A partir de ce mois-ci, une nouvelle série de posts dans la catégorie musiques : Les indispensable !
Plutôt que de tenter un énième et subjectif recensement des 10 meilleurs albums de l’année, du siècle et de tous les temps, je préfère, chaque mois, mettre en avant un album et un titre indispensables pour moi, de ceux qui tiennent une place particulière dans ma discothèque. Des classiques, des récents, du rock, de l’électro, du jazz... bref, pas de style prédéfini, juste des indispensables !
Album
Pink Floyd - Dark side of the moon (1973 EMI)
Voilà bientôt 3 ans que ce blog existe et pas une ligne, pas un mot, pas une note sur Pink Floyd ! Quelle gageure ! Et quoi de mieux que Dark side pour y remédier...
1973, Pink Floyd existe depuis maintenant près de 10 ans. Après une période très expérimentale en terme de musiques et de drogues marquée par les compositions de Syd Barrett (qui sera exclu du groupe en 68 à cause de son comportement instable), le groupe commence à gagner en reconnaissance avec des albums comme "Atom Heart Mother" ou "Meddle" sous l’influence de Roger Waters. Fin mars 73, le groupe sort l’album qui restera comme leur plus grand chef d’oeuvre.
Pink Floyd - Speak to me / Breathe / On the run
Dark side of the moon étant un album qui s’écoute d’une traite, il est donc difficile de choisir un titre ou deux. Du coup, voici les 7 premières minutes.
Mogwai - Tracy (Kid Loco Playing with Young Team Mix)
(Kid Loco pres Jesus Life For Children Under 12 Inches - 1999 Yellow Productions)
Le groupe écossais post-rock Mogwai se fait remixer par le français Kid Loco. Il en ressort un titre de près de 8min30, éthéré, intelligent mélange entre trip-hop et post-rock atmosphérique... Un régal.
C’est crado, ça craque, c’est rugueux... La musique que vous n’entendrez jamais en allant faire vos courses au Leclerc.
Neil Young - Cowgirl in the sand (Everybody Knows This Is Nowhere - 1969)
Neil Young, artiste majeur de sa génération, sort en 1969 son 2nd album solo. On y trouve Down by the river et Cowgirl in the sand, longues impros de plus de 9 minutes.
Second titre de Lennon avec le Plastic Ono Band (enregistré 10 jours après la décision de séparation des Beatles et 6 mois avant que cela ne soit rendu public) avec Ringo Starr à la batterie et Eric God Clapton à la lead guitare.
Et bien sur, si vous aimez ce que font ces artistes, achetez leurs disques, allez les voir en concert (enfin, pour Lennon et Hendrix, ca va pas être facile)....
Coldcut - Everything is Under Control (featuring Mike Ladd & Jon Spencer) (Sound Mirrors - 2006)
Les 2 Coldcut, Jonathan More et Matt Black, fondateurs du célébrissime-indispensable-incontournable label indépendent anglais Ninja Tune (The Herbaliser, Dj Vadim, The Cinematic Orchestra, Amon Tobin, Roots Manuva, Hexstatic....) sont de ces gens sans qui le visage actuel de la musique ne serait pas ce qu’il est (un peu comme Johnny, mais dans un autre registre... pour les belges, on verra plus bas). Hommage aux activistes !
Coldcut - Everything is Under Control (Qemists Remix) (Sound Mirrors bonus disc - 2006)
Du gros son, à écouter fort, très fort. Remix limite hard step du précédent morceau.
Mulato Astake - Yèkèrmo Sèw (A Man of Experience and Wisdom). (Ethiopiques 04, Ethio jazz & musique instrumentale 1969-1974 - 1998)
Le producteur, arrangeur, compositeur et musicien éthiopien a fait sa particularité du mélange jazz occidental et son coté instrumental (il a étudié à Londres et Boston et monté son 1er groupe à New York dans le milieu des années 60) et tradition éthiopienne (où l’instrumental n’existait pas ou peu) le tout avec un soupçon de cosmopolitanisme (arrangement avec bongos, percussions..).
Mahmoud Ahmed - Ere mela mela. (Ethiopiques 07, Mamoud Ahmed Erè mèla mèla 1975 - 2000)
Toujours dans la série Ethiopiques, "Erè mèla mèla est l’un des derniers joyaux de "l’âge d’or" de la musique éthiopienne moderne".
Iggy Pop & the Stooges - Raw Power (Raw Power - 1973)
J’imagine assez bien la claque qu’ont pris ceux qui ont vécu ça en live ! (cf la biographie Wikipedia). Produit par David Bowie, à qui certains ne pardonnerons jamais d’avoir marqué de son empreinte la musique d’Iggy, cet album est le dernier des Stooges : ils se séparent après un concert (Metallic K.O.) où l’iguane se fait démonter la tête par des bikers qu’il n’a cessé d’insulter tout au long de la représentation entre 2 jets de cannettes. Attention, c’est fort !
2 morceaux qu’il ne va pas être facile de trouver sur cd
Zebda - Le Sud (Victoires de la musique 99 - Hommage à Nino Ferrer)
Une belle et intelligente reprise du morceau de Nino Ferrer... Idéal comme morceau de fin à la fermeture dans un bar.
Dave Brubeck - Take 5 (JWz edit) (2000)
Alors ça, c’est du rare, très rare même, vu que c’est moi qui l’ai fait (bootleg ?) : je me suis amusé à débiter le morceau en sample pour le reconstruire ensuite... et le morceau s’y prête plutôt bien (à peine un ou deux décalage). Un ou deux petits effets dans l’éditeur de son et le tour est joué.
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