Mardi 12 septembre, en réunion à Washington avec Stephen Hadley, conseiller américain à la Sécurité nationale, Nicolas Sarkozy à eu la chance d’avoir la visite inattendue du Président Bush Junior.
Sarkozy-Bush - Rencontre du 3e type L’express, mercredi 13 septembre 2006, mis à jour à 09:16
De manière inattendue, le président américain a participé à une réunion entre son conseiller à la Sécurité nationale et Nicolas Sarkozy, hier à la Maison-Blanche. Il a remercié le ministre français pour le soutien de la France dans la lutte contre le terrorisme.
Mais ce que l’histoire ne dit pas, c’est que cette visite était arrangée à l’avance...
Le cliché de Washington LE MONDE | 16.09.06 | 15h19
Sur la photo, Nicolas Sarkozy a l’air ravi. Et surpris. L’apparence est trompeuse. La rencontre du 12 septembre avec le président Bush, à la Maison Blanche, a été soigneusement préparée. Et la photo n’a été diffusée qu’après de solides négociations entre Paris, Washington, les ambassades et les conseillers.
Pour la sortie de son livre, notre ministre de l’intérieur avec des vrais morceaux de Pétain dedans lance un site dédié : http://www.lelivredenicolassarkozy.fr/
Serait-il possible de passer une journée entière sans entendre parler de notre ministre de l’intérieur dont le nom commence par Sar et finit par Kozy (et avec de vrais morceaux de Pétain dedans) ? hein ?
Rien qu’une journée, une toute petite journée... s’il vous plaît.
Sur France Info, il ne se passe pas une demie heure sans qu’on entende son nom au falsh infos :"Les vaches laitières bretonnes manquent de lait. Nicolas Sarkozy promulgue un projet de loi permettant aux prefets de reconduir les vaches maigres à la frontière"
..sont des mots qui vont très bien ensemble, très bien ensemble.
Vous avez surement entendu comme moi, mardi dernier (6 juin 06), dans les médias l’annonce faite par le petit Nicolas : "Les élèves sans papiers ne seront pas expulsés" (Le Figaro / 6 juin 2006) ou comment la politique se sert des médias pour faire de la communication...
Explication de texte :
Le ministre de l’intérieur, dans sa grande mansuétude, a décidé de régulariser environ 800 familles de sans-papiers aux enfants scolarisés. Un geste en trompe-l’oeil, qui n’empêchera pas cet été "la chasse à l’enfant étranger".
Nous vous parlions récemment du danger qui plane sur les enfants scolarisés de parents sans-papiers d’être massivement expulsés dès le 30 juin, puisque Nicolas Sarkozy a demandé aux préfets d’attendre la fin de l’année scolaire, pour plus de discrétion. Essentiellement grâce à l’action du Réseau éducation sans frontière (RESF), qui a lancé un appel à cacher les enfants expulsables (40 277 signatures à l’heure où nous écrivons ces lignes), la discrétion voulue n’a pas suffi et la mobilisation a enflé.
Voilà donc que le ministre de l’intérieur semble faire machine arrière, déclarant avec un cynisme écoeurant : Lorsqu’un enfant étranger est né en France ou qu’il y est arrivé en très bas âge, qu’il est scolarisé en France, qu’il ne parle pas la langue de son pays d’origine, qu’il n’a aucun lien avec ce pays, il serait très cruel de l’y reconduire de force. Les attaches de cet enfant sont en France et son départ serait vécu comme une véritable expatriation, un déracinement. A lire avec des trémolos dans la voix. Or Thierry Mariani, rapporteur du projet de loi sur l’immigration choisie à l’Assemblée nationale, précise le champ d’application de la mesure humanitaire extraordinairement généreuse du candidat UMP à la présidentielle : Les familles qui pourront bénéficier de ce droit exceptionnel au séjour seront celles dont les enfants sont présents en France depuis deux ans ou ayant un enfant né en France ou arrivé en France en très bas âge, scolarisé depuis au moins une année scolaire dans l’enseignement obligatoire, ne parlant que le français et n’ayant plus de lien avec son pays d’origine. Si l’enfant parle français et swahili, ou arabe, ou chinois (ou ce que vous voulez) : expulsé ! Non aux bilingues, ferments de désordre. Si l’enfant a au pays une grand-mère, un oncle, des cousins (ou tout ce que vous voulez qu’on puisse appeler un lien) : expulsé !
En réalité, la régularisation, au cas par cas, ne devrait concerner qu’environ 1200 personnes, suivant le chiffre cité par Le Figaro, qui dévoilait en avant-première hier matin l’annonce sarkozienne. Si le ministère estime le nombre de clandestins à 300 000 à 400 000 personnes, cela représente au bas mot 50 000 enfants. M.Sarkozy ne résout donc que 1 à 2% des cas en se basant sur des critères farfelus, s’indigne Richard Moyon, porte-parole du RESF. Ce qui n’empêche pas Le Figaro de titrer : Les élèves sans papiers ne seront pas expulsés. A part 98 à 99 % d’entre eux ! Appelle-t-on ça de l’information ? En réalité, même s’il ne lui plaît pas qu’on le rappelle publiquement, Monsieur Sarkozy se propose toujours d’organiser cet été la chasse à l’enfant étranger, accuse RESF. La manoeuvre du ministre de l’intérieur est claire : adopter la noble posture de la générosité humanitaire, jetant ainsi de la poudre aux yeux, pour tenter de cacher la réalité de sa politique, tout entière contenue dans le discours qu’il tenait aux préfets le 9 septembre 2005 : Lors de notre dernière rencontre, je vous ai fixé des objectifs chiffrés, en vous demandant de procéder, au minimum, à 23 000 éloignements d’étrangers en situation irrégulière cette année. Je constate qu’à la fin du mois d’août, 12 849 étrangers avaient fait l’objet d’une mesure effective d’éloignement : sur huit mois, 56 % des objectifs ont été atteints. Il vous reste donc cinq mois pour accentuer l’effort. J’observe d’ailleurs que, d’une préfecture à l’autre, les résultats sont inégaux. Or, j’attends de tous une entière mobilisation. Plus encore qu’une obligation de moyens, c’est une obligation de résultats qui vous est fixée. C’est justement aux préfets qu’il appartiendra de juger, au cas par cas, qui mérite régularisation. Sans commentaire.
"Tom Monaghan, 68 ans, (...) fondateur de la chaîne de restauration rapide Domino’s Pizza, s’est lancé dans le projet de construction de la première ville régie selon les principes du catholicisme." Ce projet est soutenu par l’état de Floride qui l’accueil et son gouverneur Jeb Bush, frère du président américain.
Dérive des média, partie 1 : Sarkozy, conseiller en recrutement d’Elkabbach (Europe 1)
Pour recruter le nouveau journaliste politique en charge de l’UMP, Jean-Pierre Elkabbach, président d’Europe 1 (groupe Lagardère) et conseiller spécial pour la stratégie des médias du groupe de Jean-Luc Lagardère, a demandé conseil à Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur et président de l’UMP. "Pas gêné le moins du monde", raconte Le Canard, le ministre répond : "Bien sûr. Et c’est normal. (...) J’ai été ministre de la Communication. Je suis ça de près, ça fait partie du travail politique. (...) Si vous saviez. Il n’y a pas qu’Elkabbach qui fait cela..."
Dérive des média, partie 2 : Sarkozy journaliste-animateur en chef sur RMC
"Lundi 13 février 2006, Nicolas Sarkozy est « en direct pour réagir sur l’actualité et dialoguer avec vous » sur RMC." Durant une heure, le ministre de l’intérieur, président de l’UMP et futur candidat à l’élection présidentielle a eu émission libre en lieu et place de Bourdin & Co.
Pour le président de l’UMP, si « la droite et le centre ont déçu leurs électorats », c’est parce que « depuis trente ans, la droite s’excuse de ne pas être la gauche » : « on se définit comme ce que nous ne sommes pas. A force de dire tout ce que nous n’étions pas, nous avons oublié de dire ce que nous étions ». « Quand on n’est pas capable de rassembler sa famille politique, on n’est pas capable de rassembler les Français » a-t-il lancé. En 2007, il faudra « aller chercher les électeurs, là où ils se trouvent ». « C’est un devoir républicain ! » a-t-il assuré.
En gros ça veut dire que pour récupérer les électeurs partis du côté du Front National, la droite va durcir sa politique pour ratisser plus large... Ca, c’est ce qui s’appelle une droite décomplexée.
Edit du 22.12 : L’affiche n’est plus disponible sur le site d’Act Up (Le photographe à demandé le retrait de l’affiche en invoquant une violation du droit moral. Il n’a pas tort).
Mais elle est dispo ici en grand.
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Edit du 26.12 : Un article du Monde pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi et le pdf si l’article n’est plus disponible en ligne.