A ma gauche, 1788 : déficit budgétaire abyssal et structurel, pseudo-élites complètement larguées par les évènements, gouvernement qui ne sait plus où il va, peuple chauffé à blanc par des années de disette...
A ma droite, 1968 : des grèves chez les salariés, une crise des élites intellectuelles, des étudiants furieux des décisions gouvernementales (CPE, DADVSI...), un cumul de colères chez des populations qui ne se parlent pas (les bourgeois étudiants d’un côté, les jeunes de banlieue de l’autre), un président de la République complètement largué, un premier ministre qui l’est au moins autant bien qu’il soit brillant, une fronde parlementaire des élus de la majorité gouvernementale, un populisme montant sur fond de guerre de succession du patron, des opposants officiels qui se cherchent un chef mais en trouvent une foule, des universités occupées...
L’histoire se répète ? Peut-être, mais laquelle ?
2007 sera-t-il 1792 (avec sa guillotine) ou 1969 (l’année sexe, sea and sun) ?